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Témoignage de Sebran Tessier, ambulancier au 26ème d'Artillerie

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Témoignage de Sebran Tessier, ambulancier au 26ème d'Artillerie Empty Témoignage de Sebran Tessier, ambulancier au 26ème d'Artillerie

Message  Super_Admin Mer 9 Jan - 10:02

« ..Voilà le très émouvant témoignage de Sebran Tessier, ambulancier au 26ème d'Artillerie qui raconte un épisode tragique
dont il a été le témoin malheureux lors de l'été 1914 alors qu'il était ambulancier au 26ème. régt. d'artillerie à Gomery en Belgique.

En effet, j'ai bien connu Sebran Tessier dans les années 1970 (c'est le grand-père maternel de mon épouse) qui m'a raconté une fois (une fois seulement, en effet, car il était assez réservé sur l'histoire de sa guerre) cet événement dont il a pu témoigner ultérieurement devant les autorités internationales de la Croix-Rouge à Genève.

Ma mémoire n'avait pu retenir les détails.

Heureusement, après sa mort, sa fille a retrouvé un petit carnet sur lequel il avait tout noté...sans en rien dire à personne.

Je vous confie un exemplaire de sa transcription, charge à vous d'en faire l'usage que vous voudrez bien… »

Claude, octobre 2007

Ce document a été transcrit par sa fille Suzanne Tessier (ép. Drouin) à partir d’un petit carnet lui ayant servi pour établir son témoignage.
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Le 2 août 1914
Mobilisation

Le 5 août
Départ de Chartres à 10 H du soir.

Arrivée à Reims le 6, à 7 du soir et direction de Verdun

Nous sommes arrivés aux environs et débarqués le 7 à 8 H du matin

Arrivée à Samogneux à 11 H. Deux jours de repos

Le 9 août
Nous sommes partis à Azannes.

Pendant quelques jours nous avons parcouru les environs (Orne, Azannes, Billy, Mangiennes)

10 août
Bataille de Pillon – Mangiennes (Meuse), perte d’un bataillon du 130ème d’Infanterie

Le 2èmegroupe a anéanti une batterie allemande sans avoir aucun blessé. Les pertes allemandes furent grandes, nous avons retrouvé des caissons
de munitions, qu’ils avaient abandonnés

Ensuite toute la division s’est dirigée sur Merle, deux jours de repos et revue des plaques d’identité.

Le 21 août
Départ à 5 H du matin et toute la division est dirigée sur la frontière belge.

Nous avons passé la frontière à 3 H de l’après-midi sous un grand orage.

Arrivée à Ruette à 6 H.

Mise en batterie jusqu’à 8 H, sans résultat. Ensuite bivouac sous la tente, le parc n’a pas pu être achevé, et départ à 4 H du matin, le 22 août,
direction de Gomery, par un brouillard qui nous fit grand mal, surtout que l’ennemi était retranché sur Etre depuis plusieurs jours.

À notre arrivée à Gomery le 14ème Hussard était bien endommagé de retour de sur Ethe.

Le 3ème Groupe s’aventura trop près et fut complètement anéanti. Nous avons installé un poste de secours dans une maison de Gomery,
qui fut vite garnie d’une quantité de blessés, où je reconnus Raoul Ménager de Charbonnières, et Cerceaux charpentier de Nogent.
Ensuite les troupes ont battu en retraite, et l’artillerie a tiré jusqu’à 8 H du soir, et s’est retiré sans nous laisser d’ordre.

Nous sommes restés à notre poste surtout que les blessés arrivaient toujours en quantité, jusqu’au lendemain matin où nous étions cernés par les troupes allemandes.

Vers 1 H de l’après-midi une patrouille a envahi le pays et nous a bien reçus en disant que nous faisions notre devoir, en restant avec nos blessés, mais que nous serions prisonniers.

½ H plus tard, une seconde patrouille est venue visiter encore les blessés et demander les officiers, questionner l’interprète du général qui était blessé et quitte la maison.

¼ H après les voilà de retour, furieux en demandant l’interprète, le menaçant d’avoir caché des troupes dans le pays, qui avaient tiré sur eux, ce qui était faux,
et sans plus d’explications fusille l’interprète sur son brancard, et fait feu sur le Docteur Sédillot (médecin à Authon du Perche) qui était à ses côtés,
ainsi que l’aide Major qui fut fusillé de suite.

Le Docteur Sédillot reçut 3 balles en se sauvant dans la pièce où il reste comme mort.

Dans cet intervalle tous les infirmiers et brancardiers avons fuit par la porte arrière de la maison, où je vois les soldats allemands qui les fusillaient
au fur et à mesure qu’ils sortaient de la maison.
Moi qui étais dans les derniers à sortir, je me suis retourné et je vis la femme de la maison descendre à la cave.
Je la suivis avec 3 de mes camarades et nous avons fermé la porte. Quelle fusillade se passa autour de cette maison !
Je voyais la mort à chaque instant.
Peu après on respirait une odeur de fumée, le feu était à la maison, et le coup était fatal il fallait y passer.

Ce qui restait de rescapés comme blessés descendirent à la cave nous rejoindre.

Parmi eux se trouvait encore Cerceau, mais Raoul avait été achevé à coup de baïonnette et de crosse. Nous avons bouché l’entrée de la porte avec des gros pots de grès pour nous protéger du feu. Le plafond étant cimenté et des solives en fer ont pu résister à l’incendie qui fut terrible à endurer, comme chaleur, et on voyait les cadavres brûler de l’escalier du 1er étage jusqu’à la cave.
Le lendemain matin (le 23) vers les 4 H, on entendait une voix qui appelait autour de la cave et que l’on reconnut, c’était le Docteur Sédillot qui s’était tiré de l’incendie en sa tirant dans le jardin.

Il descendit à la cave, on le pansa au plus vite car il souffrait terrible.
Et l’on resta jusqu’à 4 H du soir où l’on sortit pour la soif et la faim.
Nous avons mangé des pommes de terres crues et bu de l’alcool à brûler. Un infirmier sortit chercher de l’eau et ne revint pas.
Un blessé sortit également, pas de nouvelles. On suppose qu’ils étaient prisonniers ce qui nous engage à sortir.

Quand nous sommes sortis dans la rue, les soldats allemands nous recueillent et nous conduisent au poste qu’ils avaient établi auprès
du cimetière de Gomery, et là on eût l’espoir d’être sauvé, mais tout n’était pas ainsi.

Le Docteur De CHARETTE de la CONTRIE, Médecin Major du 3ème Groupe blessé au combat et que nous avions prévenu, et mis dans une maison à côté de notre poste,
embusqué pendant l’incendie avec 3 blessés, se rendit le lendemain comme nous.

A la sortie de sa cachette un coup de feu partit sur un soldat allemand et le blessa à la jambe – on les accusa tous les trois, n’étant pas fautifs surtout qu’on leur
avait retiré leurs armes aussitôt arrivés au poste. C’était peut-être qu’une simple balle qui pouvait faire explosion des décombres.

Mais sans plus d’explication on les conduit dans un jardin où ils furent tous trois fusillés. Le Docteur De CHARETTE de la CONTRIE avant de mourir donna
son portefeuille, contenant 600 et quelques francs et son adresse pour écrire à sa femme, à l’officier allemand ce qui provoqua un grand émoi parmi tous les blessés
et prisonniers qui se trouvaient là.

On fit des pansements aux blessés les plus graves avant de partir et vers les 6 H du soir, la Croix Rouge allemande passa, logea les blessés dans l’église,
comme c’était le seul endroit qui restait dans le pays tout étant pillé et brûlé.

Quelques infirmiers sont restés avec deux médecins allemands.
Le Docteur Sédillot avec un lieutenant du Génie étant grièvement blessés furent mis dans une ambulance pour être conduits dans un hôpital plus grand,
il demanda que je le suive et on partit sur Ruette et Allondrelle (France) où l’on resta dans une Croix Rouge et que l’on fut bien reçu, nous revenions voir la France.

Ainsi le lendemain soir (5h. le 24) on nous fit savoir que leur hôpital principal serait à Vezin. Alors on réquisitionna des voitures et on conduit tous les blessés à Vezin.
Toujours sans soins, et je crois que le lieutenant du Génie n’aura pas supporté longtemps sa douleur de l’amputation de sa jambe – Surtout que la tétanos commençait à s’engager.

Une fois arrivés à Vezin (distance 5 Km) les blessés étaient en grand nombre, et les nôtres ne furent rentrés qu’à 2 H du matin.
Dans cet hôpital il pouvait y avoir dans les 400 blessés, presque tous allemands.
Je fus retiré à l’arrivée et conduit au poste allemand, installé dans un jardin, couché sur l’herbe mouillée où j’ai eu follement froid.

Le lendemain je fus conduit dans un champ où se trouvait tout le service de santé du 124èmed’Infanterie fait prisonnier à leur poste à Moreville.
On nous ramena à Vezin dans la Mairie où l’on resta une journée, et le lendemain on nous conduisit dans une grange où l’on resta encore une journée,
sans paille de couchage, et en touchant à peu près la valeur de 3 ou 4 p. de terre et une boule de pain pour une trentaine que nous étions.

Alors le 27 à 2 H de l’après-midi
On reçut l’ordre de partir pour Aslon.
On se met en route à pied (distance 40 Km) mais on fut vite fatigués. Arrivés à Malmaison on réquisitionna deux voitures et l’on se mit en route.
A chaque halte les habitants se pressaient pour nous apporter de l’eau. Nous sommes repassés à Gomery où le convoi se renforça d’autres blessés et prisonniers.

Et l’on se remet en route, nous passons à Etre et quelle impression de voir les ruines du 3ème Groupe de chez nous = tous les caissons et chariots versés,
chevaux et hommes tués en telle quantité, que nous passions sept jours après la bataille et que tout n’était pas encore enterré.
Petite ville à peu près trois mille habitant, toute incendiée et pillée, sauf la Mairie et la maison de la Croix-Rouge, même l’église fut incendiée et ainsi tous
les pays que nous avons passés, sauf Arlon, capitale du Duché Belge, très belle petite ville de Belgique, où nous sommes arrivés à 3 Heures du matin.

On nous colla dans un magasin à charbon, et toujours bien gardé, on a dormi sur des bancs – et vers 8 H on nous embarqua pour nous diriger sur un camp.
Nous avons traversé le Grand Duché qui est de toute beauté, d’abord tout le Luxembourg, les bords du Rhin, de la Moselle.

Après tout était à peu près comme la France, même culture de pommes de terre en quantité. Arrivés à Kassel on touche une soupe le dimanche matin.
Nous continuâmes toujours ce voyage sans fin, et à minuit on nous fit descendre à Magdebourg, puis entrer dans une salle où l’on nous donna une tasse
de café et deux tartines ce qui sembla bon.
Une demi-heure plus tard, départ et nous sommes arrivés à Alten-Grabow, après deux jours et deux nuits de chemin de fer, fatigués.

On fit son entrée dans une baraque où nous étions les premiers français.
Quelques belges seulement étaient arrivés.
Même à toutes les gares on avait le soin de nous faire voir à tout le public qui était prévenu auparavant et se précipitait dans les gares et sur les barrages ( ?)
pour nous voir et nous faire des menaces surtout femmes et enfants.
Premier travail arrivés au camp on nous fit couper du pain pour distribuer à tous les blessés, et l’on toucha un peu de café.

Couchage dans des écuries sur peu de paille, comme la température était bonne ça pouvait aller.

Mais nous fûmes vite empestés et engagés avec toutes espèces de vermine et tous les jours il arrivait des blessés en quantité et l’on espérait toujours y
voir des siens, et on se pressait pour avoir des bonnes ou mauvaises nouvelles, surtout que les sentinelles se faisaient un plaisir de nous annoncer des défaites,
et la prise de Paris à chaque instant.

Cette « joie » dura à peu près un mois, mais ensuite tout devient plus monotone, une jeune classe (allemands) fut vite appelée et envoyée six semaines après,
et les prisonniers venaient en petite quantité et apportaient des meilleures nouvelles.

Les vivres commençaient à arriver difficilement, des fois 24 H sans pain et tout repris son courant.
Encore une autre classe appelée toujours de plus en plus jeune même jusqu’à l’âge de 15 ans – Tout paraissait meilleur pour nous pendant un mois,
nous touchions du pain de meilleure qualité, et après nous sommes venus au pain noir, pain de troupe

Menus de quelques repas

Le matin = café sans sucre eau chaude
Midi = soupe – soir = soupe et un morceau de pain – loin de la suffisance

Comme soupe = nouille avec pommes de terre et lard ou supplément de pommes de terre ou carottes avec rutabagas à l’orge et au son souvent,
et quelquefois nous avons eu du cacao.

Cuisine détestable
Le travail des prisonniers était compris de terrassement dans les camps et à la construction de baraques neuves pour les hommes, et que nous avons habité plus tard.

La Croix-Rouge était occupée auprès des blessés qui étaient en grand nombre, les premiers temps peut-être 600
On leur fit les premiers soins et les plus malades furent évacués sur Magdebourg dans des hôpitaux.
Les médecins allemands font preuve d’un grand dévouement envers nos blessés, tandis que les Majors français au nombre de 60 ne faisaient pas grand travail
et pourtant réclamaient fort la paye qui était bonne pour eux.


Nous, infirmiers – brancardiers, notre travail était qu’auprès des blessés nous étions exempts de toutes corvées, et après un certain temps un service fût organisé,
comme nous étions à peu près 150, l’on était de service tous les 3 jours.
Tous les dimanches il y avait messe catholique et protestante dans des baraques libres. Le soir des chanteurs se réunissaient en plein air,
c’était assez gai et les dimanches souvent concert par des chanteurs parisiens.

Mais tout était bien monotone pour d’aucun
Les premiers temps on nous avait autorisé à écrire, puis on nous dit que les lettres ne partiraient pas et le 20 octobre on reçut la permission d’écrire une lettre.

Le 21, près de trois mille prisonniers russes sont arrivés.
Ce qui forme un camp international = Français Belges Anglais Russes.

Le 23 je fus affecté à l’hôpital pour servir le Docteur Monsoijean ( ?) dans ses opérations.

Le 27, trente infirmiers brancardiers furent désignés pour retourner en France soi-disant.

Le 30, près de trois mille prisonniers Russes furent évacués sur Koenigsberg (frontière russe ?) près Alten-Grabow , où nous sommes,
où nous sommes près de dix sept mille en ce moment.

Le 1er novembre, jour de Toussaint fête des morts, pas de messe, les prêtres catholiques furent dirigés sur Magdebourg. Un salut a eu lieu à 3 H dans une baraque vide, par un séminariste.

Les médecins se sont cotisés pour acheter des fleurs pour mettre sur les tombes des français morts par la typhoïde et quelques-uns suite d’opérations.

Le 4 novembre je reçus ma première correspondance d’un camarade de la Croix-Rouge parti pour la France, une carte de Zurich ( Suisse) –
Le 5 novembre tous les Belges reçurent l’ordre d’un rassemblement général et conduit au poste.

Les adjudants furent conduits au poste et les hommes renvoyés dans leurs baraques. On demande à leurs chefs des renseignements sur la neutralité
de la Belgique, et voulant leur faire dire que c’était la France qui était entrée en Belgique la première.

Le 6 novembre, les Majors et Officiers allemands deviennent très stricts et grincheux, ils suppriment la viande et mettent à l’eau et légumes.
Les Majors Français affichent des dépêches datant d’au moins deux mois sur les tableaux du camp.

Affichage du nombre de prisonniers (depuis le 2-8-14 je suppose)

Français = Officiers = 3138 - Soldats= 180618

Russes = - 3121 - 186779

Belges = - 537 - 34907

(Matricule d’un fusil français = 26-79)

Le 10 novembre, l’échange de vingt brancardiers fût annoncé et nous fûmes deux nommés d’office (1) et le reste fût tiré au sort.

Note :

(1) Ces 2 nominations d’office correspondent de façon certaine à la volonté des autorités françaises d’obtenir le plus rapidement possible
des témoignages irréfutables des exactions commises par l’armée allemande en août 1914 devant les Tribunaux Internationaux siégeant
en Suisse, et ce en profitant d’échanges réguliers de prisonniers entre les différents belligérants.

Le 11 novembre départ du camp d’Alten-Grabow.

7 H 20 matin, puis contrordre, ce que nous trouvons le temps long.
J’ai reçu une carte ce soir de mon frère.
Le 12 à 8 H – ordre de départ pour le 13.

à 7 H conduite au poste sans sentinelle, ce qui paru déjà libre ! Et à 8 H direction de la gare avec un caporal et deux hommes.
8 H 30 Alten-Grabow
9 h 45 = Loburg
11 H = Budenst
11 H 10 = Magdebourg
11 H 30 = Redhenberg
12 H = Hatzek
12 H 30 = Steinodorf
14 H 30 = Halle
16 H = Kosen
18 H 35 = Erfurt
21 H 35 = Bobra
23 H 30 = Fulda – repas, 3 H d’arrêt

Le 14 nov.

Départ Fulda 3 H 15
6 H 20 = Offendack
6 H 45 = Francfort, halte, gare superbe
Manheim, repas bien à 10 H 20
Karlsruhe = 12 H 25
Baden-Baden – Offen… 14 H 45 – joli point de vue, nous laissons les Vosges à droite et la forêt noire à gauche, nous passons à côté d’Oppeneirer ( ?)
et apercevons les cloches de Strasbourg
Offendurd = repas à 17 H 45
Constance = 23 H 20
Direction l’hôtel du Lac = lit, chambre – réveil à 8 H du matin
Passage de la frontière à 8 H 30
Départ de Constance côté Suisse à 11 H 45 le 15, réception admirable
Accueil chaleureux sur tout le parcours
Arrivée à Zurich à 15 H
Petit déjeuner avec petit pain ?
Départ 15 H 45, nous voyons les Alpes couvertes de neige – Arrivée dans Berne à 17 h 10, déjeuner avec les soldats Suisses
Départ à 20 H 30 parmi un accueil chaleureux

Arrivée à Verrier à 23 H 20, Hôtel du Buffet (de la gare) – Grand repas avec les soldats Suisses, suivi de chansons – Couché dans une caserne –
Très joli panorama, nous sommes à 800 m d’altitude parmi les montagnes couvertes de neige

A 8 H on retourne au buffet et là un déjeuner suisse, des mieux servis nous attend = chocolat, beurre, confiture, fromage, et à 10 h nous sommes
partis au milieu d’un enthousiasme !

Les soldats Suisses nous ont fêtés c’était touchant.

Arrivée à Pontarlier (France) à 11 H, nous fûmes dirigés à la Croix-Rouge chez M. Pernot,

Et à 3 H 20 départ pour Besançon, où nous avons eu du mal à trouver à coucher – Le lendemain, nous avons passé la journée à Besançon pour
établir nos feuilles de route.

(fin - le 17 novembre 1914)

Commentaire de sa fille Suzanne :

« Et mon Père repartit au front pour 4 ans ! »

Il y survécut, sur le front, dans les Vosges, au 26ème régiment d’artillerie mais « protégé » pour le reste de la guerre dans des emplois non
combattants de cuisinier-ambulancier.



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