Le monument du Maquis en piteux état

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Article du journal l'Union

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Le monument du Maquis en piteux état
Publié le lundi 28 janvier 2013


Les grandes marches empêchent les personnes à mobilité réduite d'accéder au monument.


La Ville recherche des subventions pour réhabiliter cet important lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale.

«JE l'ai vu, moi, Vincent Auriol - président de la République française en 1948 : NDLR - lorsqu'il est venu inaugurer le monument du Maquis.
Il avait pris le petit pont de bois au pied de l'usine Martin. Et il y avait foule à Revin », raconte Claire André, présidente de la section revinoise
des Forces françaises de l'intérieur.
Aujourd'hui, les hommes au pouvoir de l'époque ont passé. Même François Mitterrand, alors ministre des anciens combattants de l'époque s'était déplacé.
Le monument du Maquis est toujours là mais il est en très mauvais état.
Personne n'imagine laisser à l'abandon ce lieu de mémoire des 106 maquisards massacrés par les Allemands le 13 juin 1944.
Aujourd'hui, une partie des fondations du monument du Maquis est découverte. Le géant de béton s'affaisse
De plus, posé sur une petite butte avec cinq à six mètres de dénivelés, le lieu de mémoire est quasi-inaccesible aux personnes âgées ou à mobilité réduite.
« Moi, cela fait trois ans que je n'y vais plus. Je ne peux plus y aller. Il y a de grandes marches. Monter les escaliers pour ma part, c'est fini.
L'accessiblité au monument n'est pas facile », explique Pierre Lacroix, président des ACPG-CATM.
De nos jours la plupart des anciens combattants de Revin ont entre 70 ans et 80 ans et la configuration du lieu ferme d'emblée l'accès au lieu aux plus fragiles.
« Avant je passais par le haut du monument, mais il y a de l'herbe et des cailloux et l'accès n'est pas très pratique pour une personne en chaise roulante ou qui a
une marche difficile », poursuit M. Lacroix.

Un coût de près de 40 000 euros]

Mme André aussi atteste de la difficulté d'accès au lieu de mémoire.
« Je n'arrive plus à y aller, les marches sont très difficiles », atteste-t-elle.
Les élus ont pris leur bâton de pèlerins pour aller trouver des subventions « aussi élevées que possibles » pour sauver le monument.
Il faut environ 40 000 euros pour réhabiliter le lieu patrimonial, nous indique Denis Wulveryck, adjoint au maire délégué aux travaux.
Les élus souhaitent que les travaux puissent être faits cette année. Ils attendent maintenant la réponse des financeurs potentiels.
Dans ses propositions, la municipalité souhaite le retrait de l'escalier et la création d'un accès par le haut du monument, plus facilement accessible à tous.
Voilà ce qui devrait réjouir le monde des anciens combattants.

Arlyne JEANNOT