Ces fanatiques européens sur le front Syrien
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Ces fanatiques européens sur le front Syrien
Source : http://www.levif.be/info/actualite/belgique/des-enfants-soldats-belges-combattent-en-syrie/article-4000277177292.htm
10/04/2013
Des enfants-soldats belges combattent en Syrie
Douze Belges ont déjà été tués en Syrie, a indiqué un imam interrogé dans le magazine Knack.
Les représentants de la communauté musulmane tirent la sonnette d’alarme :
"Parmi les combattants belges, il y a des enfants-soldats et même des candidats au suicide."
Reuters
"Par le seul biais de mes contacts directs, je sais qu’il y a douze Belges tués, donc il y en a certainement plus", déclare l’imam gantois Brahim Laytouss
à l’hebdomadaire Knack.
L’imam, qui rédige un doctorat sur les mouvements islamiques en Belgique, a rendu visite à trois familles marocaines frappées à Malines, à Vilvorde et à Bruxelles.
"À Vilvorde, il s’agit d’un garçon de 17 ou 18 ans, parti avec des amis, sans entraînement.
Il a été tué après deux semaines par un tireur embusqué, sans même avoir eu l’occasion de se battre. C’est tragique".
Selon l’imam, la Flandre détient actuellement le triste record.
"Je sais qu'il y en a au moins cent qui sont partis de Belgique, et probablement quelques centaines.
Surtout du Limbourg, d'Anvers, de Malines et de Vilvorde. Les plus jeunes que je connaisse sont âgés de 15 et 16 ans.
Des enfants-soldats, donc. Je crains que ce nombre augmente encore, car il y en a qui partent chaque jour.
Ce que je trouve très grave, c'est que plusieurs Belges se sont mis volontairement sur la liste des candidats au suicide.
C’est la forme la plus extrême de radicalisation".
"Le dossier le plus difficile qu’on n’ait jamais eu"
La plupart du temps, ces jeunes se retrouvent dans des groupes de combattants djihadistes, surtout dans la brigade d'Abdel Rahman Ayachi,
le fils du prédicateur de haine molenbeekois Bassam Ayachi. "Beaucoup de jeunes tombent chez lui.
Manifestement ils se qualifient déjà de ‘Lions de Sunna’. Certains jeunes sont vraiment exploités. Ceux qui n’amènent que mille euros sont abandonnés à leur sort.
En revanche, les jeunes qui apportent 20.000 euros sont très bien accueillis. Ils bénéficient d’une protection supplémentaire, d’une habitation, etc.
Certains sont attirés par un mariage djihad. Un mariage islamique rapide avec jeune fille syrienne ou tunisienne."
L’imam compte aborder le thème dans sa prière du vendredi. "Ce n’est pas un véritable djihad.
Nous devons déconseiller aux jeunes de partir et les inciter à s’engager d’une autre façon".
"C’est absolument le dossier le plus difficile qu’on ait jamais eu" déclare André Vandoren , le directeur de l’Organe de Coordination pour l' Analyse de la Menace (OCAM).
"Des mineurs d'âge sont en effet impliqués. Le gouvernement a pris des dispositions. Nous constatons aussi que certains jeunes partent animés de l’esprit Al Qaeda.
Si ceux-ci reviennent dotés d’une formation et de savoir-faire, ils peuvent représenter un danger pour notre société".
Un volontaire témoigne
Rashid et Haroen, d’origine syrienne et nord-africaine, ont préparé une camionnette pour partir en Syrie.
Dans une semaine, leur chargement composé de médicaments, d’alimentation, de couvertures, d’appareils de dialyse et d’autre matériel de secours,
sera aux mains des rebelles. Ils n’emmènent pas de combattants depuis la Belgique. "Chaque fois, des jeunes demandent pour m’accompagner en Syrie.
La fois passée, une fille est même venue me poser la question (…)" raconte Rashid.
Depuis l’année passée, c’est la dixième fois que Rashid, qui a passé son enfance à Alep, mais habite à Bruxelles depuis 25 ans, entame le trajet de cinq mille kilomètres.
Traverser la frontière syrienne près d’Antakya en Turquie, ne pose aucun problème.
Chaque fois, il reste trois semaines dans la résistance.
Il montre des vidéos atroces sur son GSM.
"C’est mon devoir, c’est ma mission" raconte Rashid, ému.
"Je ne combats pas, j’apporte seulement de l’aide, mais j’ai des frères et des cousins qui défendent un quartier à Alep.
Avec des blessés graves. Mon beau-frère a perdu un bras. Toute la famille de mon oncle a été arrêtée sans laisser de traces.
Tous les jours des gens exécutés sont repêchés dans la rivière."
Rashid risque sa vie en permanence. "Si je suis arrêté par les troupes du gouvernement, je serai exécuté et je finirai dans la rivière.
Le régime n’épargne personne." Mais il comprend que de plus en plus de jeunes Belges partent.
"D’une part, ils voient la violence aveugle du régime contre les civils, les femmes et les enfants.
D’autre part, ils voient l’indifférence du monde qui n’apporte pas d’aide. Donc, ils sautent dans leur voiture et ils partent.
C’est une erreur de tous les qualifier de djihadistes. Ce sont de jeunes idéalistes, les meilleurs et les plus courageux.
Mais ils ne sont pas entraînés, ils ne connaissent pas le chemin, ils parlent à peine la langue. Par conséquent, un grand nombre d’entre eux se font tuer".
10/04/2013
Des enfants-soldats belges combattent en Syrie
Douze Belges ont déjà été tués en Syrie, a indiqué un imam interrogé dans le magazine Knack.
Les représentants de la communauté musulmane tirent la sonnette d’alarme :
"Parmi les combattants belges, il y a des enfants-soldats et même des candidats au suicide."
Reuters
"Par le seul biais de mes contacts directs, je sais qu’il y a douze Belges tués, donc il y en a certainement plus", déclare l’imam gantois Brahim Laytouss
à l’hebdomadaire Knack.
L’imam, qui rédige un doctorat sur les mouvements islamiques en Belgique, a rendu visite à trois familles marocaines frappées à Malines, à Vilvorde et à Bruxelles.
"À Vilvorde, il s’agit d’un garçon de 17 ou 18 ans, parti avec des amis, sans entraînement.
Il a été tué après deux semaines par un tireur embusqué, sans même avoir eu l’occasion de se battre. C’est tragique".
Selon l’imam, la Flandre détient actuellement le triste record.
"Je sais qu'il y en a au moins cent qui sont partis de Belgique, et probablement quelques centaines.
Surtout du Limbourg, d'Anvers, de Malines et de Vilvorde. Les plus jeunes que je connaisse sont âgés de 15 et 16 ans.
Des enfants-soldats, donc. Je crains que ce nombre augmente encore, car il y en a qui partent chaque jour.
Ce que je trouve très grave, c'est que plusieurs Belges se sont mis volontairement sur la liste des candidats au suicide.
C’est la forme la plus extrême de radicalisation".
"Le dossier le plus difficile qu’on n’ait jamais eu"
La plupart du temps, ces jeunes se retrouvent dans des groupes de combattants djihadistes, surtout dans la brigade d'Abdel Rahman Ayachi,
le fils du prédicateur de haine molenbeekois Bassam Ayachi. "Beaucoup de jeunes tombent chez lui.
Manifestement ils se qualifient déjà de ‘Lions de Sunna’. Certains jeunes sont vraiment exploités. Ceux qui n’amènent que mille euros sont abandonnés à leur sort.
En revanche, les jeunes qui apportent 20.000 euros sont très bien accueillis. Ils bénéficient d’une protection supplémentaire, d’une habitation, etc.
Certains sont attirés par un mariage djihad. Un mariage islamique rapide avec jeune fille syrienne ou tunisienne."
L’imam compte aborder le thème dans sa prière du vendredi. "Ce n’est pas un véritable djihad.
Nous devons déconseiller aux jeunes de partir et les inciter à s’engager d’une autre façon".
"C’est absolument le dossier le plus difficile qu’on ait jamais eu" déclare André Vandoren , le directeur de l’Organe de Coordination pour l' Analyse de la Menace (OCAM).
"Des mineurs d'âge sont en effet impliqués. Le gouvernement a pris des dispositions. Nous constatons aussi que certains jeunes partent animés de l’esprit Al Qaeda.
Si ceux-ci reviennent dotés d’une formation et de savoir-faire, ils peuvent représenter un danger pour notre société".
Un volontaire témoigne
Rashid et Haroen, d’origine syrienne et nord-africaine, ont préparé une camionnette pour partir en Syrie.
Dans une semaine, leur chargement composé de médicaments, d’alimentation, de couvertures, d’appareils de dialyse et d’autre matériel de secours,
sera aux mains des rebelles. Ils n’emmènent pas de combattants depuis la Belgique. "Chaque fois, des jeunes demandent pour m’accompagner en Syrie.
La fois passée, une fille est même venue me poser la question (…)" raconte Rashid.
Depuis l’année passée, c’est la dixième fois que Rashid, qui a passé son enfance à Alep, mais habite à Bruxelles depuis 25 ans, entame le trajet de cinq mille kilomètres.
Traverser la frontière syrienne près d’Antakya en Turquie, ne pose aucun problème.
Chaque fois, il reste trois semaines dans la résistance.
Il montre des vidéos atroces sur son GSM.
"C’est mon devoir, c’est ma mission" raconte Rashid, ému.
"Je ne combats pas, j’apporte seulement de l’aide, mais j’ai des frères et des cousins qui défendent un quartier à Alep.
Avec des blessés graves. Mon beau-frère a perdu un bras. Toute la famille de mon oncle a été arrêtée sans laisser de traces.
Tous les jours des gens exécutés sont repêchés dans la rivière."
Rashid risque sa vie en permanence. "Si je suis arrêté par les troupes du gouvernement, je serai exécuté et je finirai dans la rivière.
Le régime n’épargne personne." Mais il comprend que de plus en plus de jeunes Belges partent.
"D’une part, ils voient la violence aveugle du régime contre les civils, les femmes et les enfants.
D’autre part, ils voient l’indifférence du monde qui n’apporte pas d’aide. Donc, ils sautent dans leur voiture et ils partent.
C’est une erreur de tous les qualifier de djihadistes. Ce sont de jeunes idéalistes, les meilleurs et les plus courageux.
Mais ils ne sont pas entraînés, ils ne connaissent pas le chemin, ils parlent à peine la langue. Par conséquent, un grand nombre d’entre eux se font tuer".
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