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Jerome PETION de Villeneuve , Député DE CHARTRES EN 1789

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Jerome PETION de Villeneuve , Député DE CHARTRES EN 1789 Petion10

GRAVURE ANCIENNE 19e -
JEROME PETION DEPUTE DE CHARTRES A L'ASSEMBLEE NATIONALE EN 1789

Jérôme Pétion de Villeneuve, né à Chartres le 3 janvier 1756, mort dans la commune de Saint-Émilion le 18 juin 1794, est un avocat et un révolutionnaire français, maire de Paris de 1791 à 1792.

Source Wikipedia:

Fils de Jérôme Pétion, avocat au bailliage de Chartres, subdélégué de l'intendant pour le bailliage1 et juge présidial à Chartres, et de Marie-Élisabeth Le Tellier, il fait ses études chez les Oratoriens de Vendôme puis à 18 ans chez un procureur à Paris avant de s'inscrire au barreau de Chartres en 1778. Il essaie de se faire un nom en littérature, concourant à divers prix et publiant plusieurs mémoires : Moyens proposés pour prévenir l'infanticide (1781), Les Lois civiles et l'administration de la justice ramenées à un ordre simple et uniforme, ou Réflexions morales, politiques, etc., etc., sur la manière de rendre la justice en France avec le plus de célérité et le moins de frais possible (1782) — interdit par la justice1 —, Essai sur le mariage considéré sous des rapports naturels, moraux et politiques, ou Moyens de faciliter et d'encourager les mariages en France (1785), ses autres écrits étant consacrés à la réunion de l'Assemblée des notables et des États généraux. Il est également membre actif de la Société de Amis des Noirs.

Les États généraux et l'Assemblée constituante

Élu le 20 mars 1789 premier député du tiers état du bailliage de Chartres aux États généraux1 avec 164 voix sur 190 votants, il siège parmi le petit groupe des patriotes avancés de l’Assemblée constituante avec François Buzot et Maximilien de Robespierre, dont il est l'ami et partage les combats démocratiques : lutte contre le veto royal, les deux chambres proposées par les Monarchiens, le suffrage censitaire (s'il ne défend pas le suffrage universel, il exige l'éligibilité de tous les citoyens actifs1). Il devient l'un des chefs de file des Jacobins. Membre du comité de révision, il est adjoint en septembre 1790 au comité de constitution, avant d'être élu secrétaire puis président de l'Assemblée.
Lors de la fuite de la famille royale et son arrestation à Varennes en juin 1791, alors qu'il vient d'être nommé président du tribunal criminel de Paris (fonction qu'il n'exercera pas), il est chargé, avec Barnave et le comte de Latour-Maubourg, de la ramener à Paris1. Il a laissé un témoignage de cet épisode, dans lequel il prétend que « si nous eussions été seuls, elle (Madame Élisabeth) se serait abandonnée dans mes bras aux mouvements de la nature ». Par la suite, il se prononce en faveur de la suspension, voire de la déchéance, de Louis XVI.
Le 30 septembre 1791, lors de la clôture des séances de l'Assemblée, il bénéficie avec Robespierre d'une ovation du peuple.
Intimement lié à Madame de Genlis, il l'accompagne jusqu'à Londres quand celle-ci y conduit trois élèves, parmi lesquelles Adélaïde d'Orléans, en octobre-novembre 1791.

Le 14 novembre 1791, il est élu maire de Paris face à La Fayette avec 6 708 voix sur 10 632 votants, avec l'appui de la Cour, opposée à La Fayette, selon certains avis. Le 20 juin 1792, il tente d'empêcher les manifestants d’envahir le palais des Tuileries et des appartements royaux, mais il est accusé par le roi et le directoire du département d'avoir favorisé l'émeute et facilité, par son absence de réaction, l'invasion des Tuileries. Le 6 juillet, il est suspendu de ses fonctions par le département et remplacé par Philibert Borie, mais cette mesure accroît sa popularité ; les sections s'arment pour réclamer son retour, et il est le héros des célébrations du 14 juillet 1792. L'Assemblée législative décide alors de le rétablir dans ses fonctions. Le 3 août 1792, il est chargé de porter l'adresse des commissaires des 48 sections exigeant la déchéance du roi. En revanche, il ne participe pas à la journée du 10 août 1792.
Il est confirmé dans ses fonctions de maire par la commune insurrectionnelle, mais perd tout pouvoir face aux sections révolutionnaires. Il ne s'oppose pas aux visites domiciliaires et reste totalement passif lors des massacres de Septembre. Le 6 septembre, il vient rendre compte devant l'Assemblée des événements.

La Convention

Jérôme Petion de Villeneuve, Président de la Convention, maire de Paris en 1791.
Élu le 5 septembre député d'Eure-et-Loir à la Convention, le 3e sur 9 avec 274 voix sur 354 votants, il démissionne de ses fonctions de maire et devient le premier président de l'assemblée lors de l'ouverture de la session, le 20 septembre 1792.
À cette époque, il se heurte à Robespierre, avec lequel il rompt au début de novembre, et s’allie aux Girondins. Lors du procès de Louis XVI, il vote l'appel au peuple et la mort avec sursis. Au printemps 1793, il entre en conflit avec la Commune de Paris, qui échappe aux Girondins après la démission de Chambon, accélérant la rupture entre Girondins et Montagnards. Toutefois, il vote contre la mise en accusation de Marat.

La fin

Après l'insurrection du 2 juin 1793, il est décrété d'arrestation, mais réussit à s'évader le 24 juin et rejoint Caen avec Guadet, où il tente de soulever la Normandie contre la Convention.
Après la bataille de Brécourt en juillet 1793, il passe dans le Finistère, d'où il s'embarque pour la Gironde (Bordeaux était entré en insurrection contre la Convention) avec Buzot et Barbaroux, avec lesquels il vit caché à Saint-Émilion, près de Bordeaux, pendant dix mois.
Quand Salle et Guadet sont arrêtés dans la maison du père de Guadet, se croyant menacé, il quitte son asile, chez le perruquier Troquart (chez qui il s'était réfugié depuis le 20 janvier), en pleine nuit avec Buzot et Barbaroux.
Toutefois, un berger les aperçoit dans un bois de pins. Barbaroux se tire un coup de pistolet, mais il se manque et se fait prendre (il est guillotiné le 25 juin). De leur côté, Pétion et Buzot s'enfoncent dans un champ de blés et se tuent d'un coup de pistolet à Saint-Magne.
On retrouve leurs cadavres, à moitié dévorés par les loups, quelques jours plus tard.
Avant cette ultime fuite, Pétion avait laissé à Madame Bouquey le manuscrit de ses mémoires et son testament politique.

Son nom a été donné à la rue Pétion, à Paris.

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