Le 2 décembre 1870, la Bataille de Loigny (Eure-et-Loir)
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Le 2 décembre 1870, la Bataille de Loigny (Eure-et-Loir)
La Bataille de Loigny
Lors de la chute de Rome, le 20 septembre 1870, les Zouaves Pontificaux qui défendaient le Saint-Siège depuis 10 ans furent renvoyés.
Parmi eux, 600 français rejoignirent Toulon souhaitant se mettre au service du gouvernement.
Malgré les réticences de la République naissante envers de Charette, petit-fils du général vendéen, ils obtinrent l'autorisation de former un corps appelé Volontaires de l'Ouest.
Unis par la foi et pensant que la France subissait la vengeance divine suite à sa participation dans la spoliation du pouvoir temporel des papes,
ils restèrent dans leurs esprits Zouaves Pontificaux.
Ils s'équipèrent à leur frais et de Charette recruta parmi les catholiques non-mobilisés de 15 à 65 ans pour former des bataillons.
Souvent monarchistes, leurs noms rappellent la Contre Révolution même si apparaissent dans leurs rangs des républicains et des bonapartistes.
Très sollicités, ils vont participer aux attaques de la Loire à partir du sud d'Orléans par un froid rigoureux.
La charge de Loigny. En haut : Général de Sonis. En bas : Général de Charette.
Les premières batailles sont un succès. Grâce à des attaques méthodiquement calculées, les Volontaires de l'Ouest perdent très peu d'hommes.
Après une première victoire près d'Artenay, deux bataillons se forment sous les ordres du général de Sonis pour monter à Châteaudun.
Suite aux succès remportés à Vallière puis Coulmier, les allemands abandonnent Orléans.
Le 1er décembre 1870, tandis que Paris tente de desserrer le Blocus, les forces françaises se dirigent vers Pithiviers en trois colonnes et s'empare de Villepion au nord de Patay.
Le soir, pendant que les hommes campent à Saint-Péravy-la-Colombe, on désigne celui qui doit porter la bannière du Sacré-Coeur.
Après la messe du prêtre Doussot, deux bataillons prennent position. Les troupes de de Sonis gagne Villepion tandis que celles de Jauréguiberry échoue à Goury.
Suite à de violents combats dans un froid glacial, les troupes sont prises au piège autour de l'église de Loigny.
Vers 16h, de Sonis relance l'attaque en prenant la tête d'une troupe de 800 hommes.
C'est dans un extraordinaire élan de foi que les hommes partent à l'assaut en courant.
L'ennemi attaquant, on se hache, on se cloue, on se fusille jusqu'au village dans une épaisse fumée de canon.
Le bilan est catastrophique, 9 000 morts soit 2/3 des hommes.
Le soir du 2 décembre, un grand nombre de blessés agonisants sont tués pour être volés.
De Charette, blessé, est fait prisonnier mais réussira vite à s'évader.
Les survivants rejoignent Poitier ou de nouveaux recrutés viennent reconstruire l'unité pour participer à la défense du Mans.
Le général Gougeard prend la tête du premier bataillon.
Le 10 janvier 1871, ils avancent sur la route de Saint-Calais en ne laissant aucun répit à l'ennemi qui renonce à progresser.
Les combats stoppent mais un ordre oblige les français à reprendre les hostilités.
Cette dernière attaque s'avère inutile car les prussiens entrent au Mans.
L'Armistice est signée fin janvier, Gambetta nomme de Charette général.
En mars, pour éradiquer les Communards, Thiers ne réussira pas à intégrer les Pontificaux qui refusent de participer à une guerre civile.
En revanche, en 1914, certains d'entres eux reprendront les armes dans les tranchées.
Ludovic Cazettes
Source : http://www.napoleon.org/fr/magazine/musee/files/478111.asp
Mémoriaux
L'église, la chapelle mortuaire, la crypte rappellent que Loigny fut le champ de la sanglante Bataille du 02 décembre 1870.
Dans la crypte se trouve les tombeaux du colonel de Charette et du général de Sonis. L'ossuaire contient les ossements de plus de 1200 soldats.
Le Musée, attenant au presbytère, comporte plusieurs vitrines où sont exposés, armes, uniformes, et objets, véritables reliques de la Guerre de 1870.
Le Chemin de Mémoire, le champ de Bataille de Loigny est encore aujourd'hui constellé de monuments commémorants les durs combats des 1 et 2 décembre 1870
qui virent s'affronder dans la plaine de Beauce les Armées Française et Allemande.
Les principaux monuments :
- Le Bois des Zouaves fut l'objet des derniers combats de la sanglante journée du 02 décembre 1870. Un monument est élevé au milieu du bois,
"A la mémoire de tous les Héros tombés le 02 décembre 1870 en combattant pour la France"
- Dans la plaine, la Croix du général de Sonis, endroit où il tomba lors des combats, le 02 décembre 1870, grièvement blessé, il restera la nuit sur le champ de Bataille,
secouru le lendemain, il dut être amputé de sa jambe gauche. Agé de 45 ans, il poursuit, jusqu'à son terme, sa carrière militaire.
Il décède à Paris le 15 aout 1887, son corps, fut transporté à Loigny et enterré dans la crypte de l'église.
- La Croix de Villours.
- La Croix de Fougeu.
- Le Monument du Duc de Luynes.
- La Tombe de Mauduit.
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Lors de la chute de Rome, le 20 septembre 1870, les Zouaves Pontificaux qui défendaient le Saint-Siège depuis 10 ans furent renvoyés.
Parmi eux, 600 français rejoignirent Toulon souhaitant se mettre au service du gouvernement.
Malgré les réticences de la République naissante envers de Charette, petit-fils du général vendéen, ils obtinrent l'autorisation de former un corps appelé Volontaires de l'Ouest.
Unis par la foi et pensant que la France subissait la vengeance divine suite à sa participation dans la spoliation du pouvoir temporel des papes,
ils restèrent dans leurs esprits Zouaves Pontificaux.
Ils s'équipèrent à leur frais et de Charette recruta parmi les catholiques non-mobilisés de 15 à 65 ans pour former des bataillons.
Souvent monarchistes, leurs noms rappellent la Contre Révolution même si apparaissent dans leurs rangs des républicains et des bonapartistes.
Très sollicités, ils vont participer aux attaques de la Loire à partir du sud d'Orléans par un froid rigoureux.
La charge de Loigny. En haut : Général de Sonis. En bas : Général de Charette.
Les premières batailles sont un succès. Grâce à des attaques méthodiquement calculées, les Volontaires de l'Ouest perdent très peu d'hommes.
Après une première victoire près d'Artenay, deux bataillons se forment sous les ordres du général de Sonis pour monter à Châteaudun.
Suite aux succès remportés à Vallière puis Coulmier, les allemands abandonnent Orléans.
Le 1er décembre 1870, tandis que Paris tente de desserrer le Blocus, les forces françaises se dirigent vers Pithiviers en trois colonnes et s'empare de Villepion au nord de Patay.
Le soir, pendant que les hommes campent à Saint-Péravy-la-Colombe, on désigne celui qui doit porter la bannière du Sacré-Coeur.
Après la messe du prêtre Doussot, deux bataillons prennent position. Les troupes de de Sonis gagne Villepion tandis que celles de Jauréguiberry échoue à Goury.
Suite à de violents combats dans un froid glacial, les troupes sont prises au piège autour de l'église de Loigny.
Vers 16h, de Sonis relance l'attaque en prenant la tête d'une troupe de 800 hommes.
C'est dans un extraordinaire élan de foi que les hommes partent à l'assaut en courant.
L'ennemi attaquant, on se hache, on se cloue, on se fusille jusqu'au village dans une épaisse fumée de canon.
Le bilan est catastrophique, 9 000 morts soit 2/3 des hommes.
Le soir du 2 décembre, un grand nombre de blessés agonisants sont tués pour être volés.
De Charette, blessé, est fait prisonnier mais réussira vite à s'évader.
Les survivants rejoignent Poitier ou de nouveaux recrutés viennent reconstruire l'unité pour participer à la défense du Mans.
Le général Gougeard prend la tête du premier bataillon.
Le 10 janvier 1871, ils avancent sur la route de Saint-Calais en ne laissant aucun répit à l'ennemi qui renonce à progresser.
Les combats stoppent mais un ordre oblige les français à reprendre les hostilités.
Cette dernière attaque s'avère inutile car les prussiens entrent au Mans.
L'Armistice est signée fin janvier, Gambetta nomme de Charette général.
En mars, pour éradiquer les Communards, Thiers ne réussira pas à intégrer les Pontificaux qui refusent de participer à une guerre civile.
En revanche, en 1914, certains d'entres eux reprendront les armes dans les tranchées.
Ludovic Cazettes
Source : http://www.napoleon.org/fr/magazine/musee/files/478111.asp
Mémoriaux
L'église, la chapelle mortuaire, la crypte rappellent que Loigny fut le champ de la sanglante Bataille du 02 décembre 1870.
Dans la crypte se trouve les tombeaux du colonel de Charette et du général de Sonis. L'ossuaire contient les ossements de plus de 1200 soldats.
Le Musée, attenant au presbytère, comporte plusieurs vitrines où sont exposés, armes, uniformes, et objets, véritables reliques de la Guerre de 1870.
Le Chemin de Mémoire, le champ de Bataille de Loigny est encore aujourd'hui constellé de monuments commémorants les durs combats des 1 et 2 décembre 1870
qui virent s'affronder dans la plaine de Beauce les Armées Française et Allemande.
Les principaux monuments :
- Le Bois des Zouaves fut l'objet des derniers combats de la sanglante journée du 02 décembre 1870. Un monument est élevé au milieu du bois,
"A la mémoire de tous les Héros tombés le 02 décembre 1870 en combattant pour la France"
- Dans la plaine, la Croix du général de Sonis, endroit où il tomba lors des combats, le 02 décembre 1870, grièvement blessé, il restera la nuit sur le champ de Bataille,
secouru le lendemain, il dut être amputé de sa jambe gauche. Agé de 45 ans, il poursuit, jusqu'à son terme, sa carrière militaire.
Il décède à Paris le 15 aout 1887, son corps, fut transporté à Loigny et enterré dans la crypte de l'église.
- La Croix de Villours.
- La Croix de Fougeu.
- Le Monument du Duc de Luynes.
- La Tombe de Mauduit.
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