L’Historial militaire de Chartres et d’Eure-et-Loir vient d’acquérir un nouveau véhicule

Source : https://www.lechorepublicain.fr/chartres-28000/loisirs/lhistorial-militaire-de-chartres-et-deure-et-loir-vient-dacquerir-un-nouveau-vehicule_13831514/

L’Historial militaire de Chartres et d’Eure-et-Loir vient d’acquérir un nouveau véhicule


Réception d'un nouveau véhicule au musée militaire de Chartres au CM101. Quentin reix

L’Historial militaire de Chartres et d’Eure-et-Loir vient de se doter d’une dépanneuse datant de la Seconde Guerre mondiale. De quoi enrichir le musée.
« On en trouve encore quelques-uns mais ça devient de plus en plus rare », se félicite Adrien, adhérent de l’Historial militaire de Chartres et d’Eure-et-Loir (HMCEL). Basée au CM101 au Coudray, l’association, qui se donne pour mission de conserver et de transmettre le patrimoine militaire eurélien de 1750 à nos jours, vient de faire l’acquisition d’une dépanneuse pas comme les autres.

Conçue par le fabricant américain Ward LaFrance, cette dépanneuse de 17 tonnes était capable, durant la Seconde Guerre mondiale, de tracter des véhicules légers, mais aussi de démonter les tourelles ou les moteurs de chars de près de 30 tonnes tels que les fameux M4 Sherman.

Un long travail de restauration

Datant de 1943, ce type d’engin se fait plutôt rare dans l’inventaire des associations historiques. « On en trouve surtout chez des collectionneurs privés, les associations manquant de place et de temps pour ces véhicules souvent imposants et en piteux état », explique Adrien, qui envisage pour celui-ci entre cinq et six ans de restauration.

Ce genre d’acquisition est possible grâce aux annonces en ligne et aux enchères, mais surtout grâce au bouche-à-oreille.

« C’est comme ça que l’on réussit à trouver ce type d’engin pour un bon rapport qualité-prix, au fin fond d’une ancienne carrière en Bretagne en ce qui concerne cet exemplaire. »  ADRIEN (adhérent)

L’engin, abandonné aux ronces et aux intempéries, a en effet pâti de nombreuses années de négligence. « Un arbre avait même commencé à pousser en travers?! »
La tâche pourrait donner le vertige à plus d’un, mais pas aux membres du HMCEL. La remise en état de la dépanneuse pourrait constituer leur plus importante restauration, mais ils n’en sont pas à leur premier coup d’essai.


« Ce n’est pas de la grosse mécanique donc on devrait trouver les pièces rapidement. Le plus long, ce sera la phase de déconstruction. » YVES CUZIN (président du HMCEL)

La restauration passe, en effet, par plusieurs étapes successives : l’association commence par rechercher le maximum de documentation concernant le véhicule en question, comme les précieux « TM », les technical manuals, sans lesquels l’entreprise devient vite hasardeuse.

Le groupe de passionnés va ensuite prendre entre 500 et 600 clichés du véhicule sous tous ses angles, afin de pouvoir tout remonter correctement. Suivront les étapes du sablage et du nettoyage en profondeur pour retirer la moindre trace de rouille. Les morceaux trop endommagés seront retirés et remplacés par des pièces neuves. « On essaye quand même de conserver les morceaux d’origine au maximum », souligne Adrien.

Dernière étape : une peinture antirouille est appliquée sur l’engin, qui ppourra enfin briller d’un nouvel éclat.

«Des petits garçons qui ont juste un peu vieilli»

Entouré de camions et de chars en tous genres, le groupe de passionnés a maintenant de quoi s’occuper pour plusieurs années. « On est, au fond, des petits garçons qui ont juste un peu vieilli. Au lieu de jouer aux petites voitures, on se frotte aux grandes », plaisante Yves Cuzin.

L’association restaure également des canons et différents objets militaires, mais les membres s’occupent, en priorité, des véhicules en raison de la fragilité des moteurs.

Malgré la joie suscitée par l’arrivée de la dépanneuse, une inquiétude se profile à l’horizon : « On commence réellement à manquer de place. Impossible, par exemple pour ce véhicule là de le stocker à l’intérieur. » Le musée est censé s’agrandir d’un nouveau hangar de 500 m2 dans les mois à venir.

Lyna Beroual
lyna.beroual@centrefrance.com

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